2017, 5 photographies, 60 x 80 cm

A travers cette série, alliant les médiums de la photographie, de la peinture mais aussi du maquillage à effet spéciaux et s’inspirant des mimiques et filtres que l’ont retrouve fréquemment dans les selfies actuels, je tente de soulever un problème. Celui de l’opposition entre la déformation physique volontaire – issus de Snapchat et des selfies- et la déformation physique involontaire – née d’une déficience biologique. Une transformation involontaire est elle moins légitime et acceptée qu’une modification volontaire ? Pour donner lieu à ce travail, je me suis donc inspirée dans un premier temps des portraits photographiques du XXe siècles représentant des personnes déformées biologiquement. Une inspiration tirée dans un second temps, des d’affiches publicitaires et clichés des membres de freakshow. Voulant avant tout critiquer les tendances et modes liées au perfectionnement du physique et de la beauté, ce travail est aussi le moyen d’allier standards de la photographie de portrait de la fin du XIXe siècle milieu XXe siècle, aux codes photographiques actuels liés à la culture du selfie.