Les Pousses de la parcelle Est

Structure ré.génératrice, réponses à la nécessité, expérience de l’im.permanence. Expérimentation vers l’autonomie, l’interdépendance, la résilience.

Nous sommes des êtres sensiblement perméables.

D’autres vies que les nôtres, présentes sur Terre, sont par conséquent liées à nous, nos humeurs, nos comportements.
Nous dépendons aussi physiquement d’un monde comportant une vie végétale, d’autres animaux et des minéraux ainsi que des phénomènes géologiques que nous appelons «Nature» ou «Environnement».

Nous sommes influencé.e.s par ces formes de vie, aussi bien dans nos façons d’être que dans nos processus de pensée et de création.

Aujourd’hui, étant données les hypothèses scientifiques liées à l’anthropocène éprouvée et validées par les constatations de colapsologues tous les jours, il apparaît évident que le projet de s’affranchir collectivement de la«Nature» à l’échelle de l’humanité ne peut être qu’une illusion.

Il est temps pour l’art de contribuer à réconcilier nature et culture comme il peut réconcilier corps et esprit en stimulant à la fois le sensible et l’intellect humains.

La devise du Parti Poétique, basé à St Denis, le résume ainsi : «Nature, Culture, Nourriture», la nourriture étant le lien le plus tangible que nous ayons encore avec la nature malgré notre éloignement physique et logistique.

Sur Zone Sensible, par la stimulation de vos sens et de vos pensées, on vous fait quitter votre quotidien, votre environnement pour vous plonger dans un autre, on vous fait rentrer dans un autre espace temps que le vôtre, ce qui peut être considéré comme l’objet de tout acte artistique.

Et grâce à la cohérence mise en place, grâce aux les liens recréés et maintenus, tissés et retissés entre la vie humaine et les autres formes de vies, par moment, ça fonctionne. Vous êtes à Paris et vous vous ressourcez.

La transformation de la Parcelle Est, à l’EESAB de Rennes est pensée par le collectif des Pousses comme le support de formes artistiques qui ne pourraient se développer à l’intérieur des murs de l’école, car incluant ces autres vies qui ont besoin de lumière naturelle et d’air libre comme nous avons besoin d’eau.

À notre façon, nous Les Pousses, tentons de relier plusieurs éléments pour atteindre une cohérence propre à la création d’un nouvel espace-temps, grâce notamment à la structuration d’un espace par la construction d’une cabane.

Nous inscrivons par ailleurs cette logique dans le quotidien de la communauté de l’école en proposant aux humain.e.s la composant de participer à une AMAP ainsi que de collecter leurs déchets végétaux pour enrrichir un potager qui, à son tour, peut nourrir cette communauté à l’occasion de repas composés de récoltes.

De notre côté, en recceuillant les anciens travaux d’étudiants afin de les inclure dans de nouvelles structure potagères, nous servons à leur tour les adventis, les insectes et les rouge-gorges, dont Rougier et Plé nos partenaires mangeurs de limaces.

Le collectif des Pousses revendique non- seulement le lieu de la Parcelle Est comme étant celui d’une respiration dans le quotidien intensif d’une école d’Art, mais aussi sa construction comme la tentative de création d’un dispositif cyclique résiliant, basé sur un principe de sérendipité c’est à dire d’observation et d’aprentissage inattendu passant par l’expérimentation.

Cette approche vise à lui donner une forme en constante évolution et permet d’ouvrir sa conception au delà des murs de l’école et au delà des générations d’étudiant.e.s qui ont vu le collectif des Pousses et la structure de l’espace de la Parcelle Est émerger.