Ce travail interroge la trace de l’homme sur son environnement à travers différentes expériences, réflexion, et critiques

L’impact que l’homme a sur son environnement n’est plus à démontrer que nous étions l’arme fatale de la vie animale et végétal, nous avons pompé, détruit, exploités, modifiés pratiquement la totalité de notre espace vital.

Notre société qui mal heureusement à déjà dépassé le point de non-retour concernant l’épuisement des ressources que peut offrir notre chère sphère bleu, jaune et verte.

C ‘est en regardant un documentaire Arte qui parlait de la naissance des villes en analysant l’origine de leur émergence que m’est venue l’idée de ce projet.

En effet, les villes sont comme des organismes regroupant un grand nombre d’intelligences et d’ individus aux compétences multiples, des humains regroupés pour innover , créer, dans un objectif d’évolution .

Cette année j’ai eu la chance de parcourir une partie de l’Europe et de visiter nombre de ses grandes villes. En parcourant leurs parcs j’ai été interpellé par de petits, tous petits sacs poubelle qui jonchaient les chemins jusque dans les rues adjacentes.

Il s’avérait que c’était des sacs d’excréments de canins .

C’est à ce moment que m’est venue cette réflexion, pourquoi ?

Pourquoi ramasser les excréments de son animal domestique, l’emballer soigneusement dans un petit paquet puis le reposer quelques mètres plus loin ?

Que ce soit à Rome, Milan, Berlin ou Vienne, j’ai vu exactement ce même schéma reproduit de manière assez identique .

Je pense qu’actuellement nous nous retrouvons dans une sorte de régression intellectuelle générale et notamment en milieu urbain où l’on peut observer de plus en plus d’actions collectives dépourvues de sens.

Au travers de cette installation plastique dont la peinture est centrale, j’illustre cette régression.

Je relate ces événements de manière assez naïve, et même puérile.

Cette toile est la peinture d’ un paysage urbain que j’ai pris en photo lors de mon voyage avec un appareil argentique Canon zoom pro.

J’ai traité la peinture de manière à créer une forme de vieillissement dans l’image , je me suis inspiré du travail de Nicéphore Niépce et de son tirage photo « Le Point de vue du Gras » qui est la 1ère photographie connue de l’histoire , j’ai donc appliqué sur ma toile des pigments pures que j’ai ensuite fixés avec un mélange de vernis afin de les figer et de les fixer sur la toile. En exécutant ce protocole, je voulais reproduire le grain photographique des premiers tirages.

Devant la toile, j’ai disposé plusieurs petits sacs poubelle dans lesquels j’ai fait pousser des plantes vertes, qui dans la continuité des trottoirs de l’image, jonchent la salle et l’espace d’exposition.

Dans cette toile je veux questionner le spectateur sur sa part de responsabilité de part ses actions. Le sac donne sur les possibilités d’un potentiel effondrement de notre société.

J’ai ressentie que dans un certain ces sacs étalés sur mon chemin comme une sorte de signal, un avertissement.

L’aire des Humains est-elle révolue ? La chute à elle déjà commencé

 

  • Nicefor Niépce : Le point de vue gu Gras
  • Arnaud Adami : Clichy sous la neige 2021