Avec une volonté d’épurer mes structures, la serie des Étreintes se compose de formes géométriques, s’apparentant à des paravents, ammovibles et intercheangeables, qui enserrent et protègent les images qui viendront s’y trouver.

Ces structures métalliques, composées de tissus, imprimés au cyanotype, sérigraphiés, ou sur lesquels je viens transférer des photos, fonctionnent comme des cages ou des cadres qui hébergent des fragments de souvenirs et des bribes de mémoire.

Ces incarnations, représentées par des objets tels que la porte ou de la fenêtre, deviennent fondammentaux. Ils sont des portails que l’on traverse pour découvrir un autre part ; des ouvertures, des failles qui nous invitent à franchir les limites du réel.

Les notions de seuil et de passage y ont une importance cruciale. Omniprésentes sous diverses formes, qu’elles soient littérales ou poétiques, elle permettent le cheminement d’un etat à un autre, de celui du conscient à l’inconscient, de l’eveil au rêve ou du réel à l’imaginaire.

Le couloir qui sépare les différents états crée une dualité forcée entre un extrême et l’autre. Mais il maintient à la fois un lien inevitable entre eux. L’un n’existerai pas sans l’autre et inversement.

Les Étreintes sont des démonstrations palpables de cette face caché de l’iceberg qui donne au réel une forme polymorphe.
2024 – 2025