La Monstera comme métaphore du corps féminin
Le langage commun de la respiration

La monstera grandit dans le silence.
Sur ses feuilles tombe la lumière, comme un souffle tiède. L’espace s’ouvre, comme une peau qui se déploie de l’intérieur.
Un corps plein de fentes, comme le corps d’une femme, non pas blessé, mais ouvert, doucement translucide.
Comme la femme, elle transforme la lumière en paix intérieure, en son effacé que seul le silence peut entendre.
Le corps féminin est ainsi, il fleurit dans sa propre douleur. En lui existe un espace où le souffle revient à son origine, où chaque mouvement est oscillation, bruissement de feuille, rythme du cœur. Ils chantent sur la même fréquence, sur ce son invisible qui ressemble à une respiration. C’est un cercle, une expiration et une inspiration. Un dialogue infini entre deux êtres qui ne se reconnaissent qu’à travers le son du souffle.
La feuille se déploie, se fane, renaît.
Le corps change, se défait et replante ses racines en lui-même.
La beauté n’est pas ici dans la symétrie, mais dans la respiration des parties, dans le frémissement né de l’intérieur, comme des pousses de lumière.

  • La monstera devient le reflet du souffle féminin.

Douce et forte à la fois, chair d’air portant dans ses feuilles la mémoire du vivant.

  • La beauté n’est pas une forme figée, mais une ouverture au monde.

Que respirer, c’est toucher le monde, là où l’humain et le végétal se rejoignent.

  • C’est là, dans ce point invisible, que naît un langage commun :

le langage du souffle,

le langage du corps,

le langage de la vie.