2017, photographies, 40 x 30 cm

Les réseaux sociaux ont chacun leur propre interface avec des formes et des couleurs qui les rendent facilement identifiables. Je me suis dans un premier temps demandé à quoi ressemblerait une mise en volume d’une de ces interface. J’ai donc choisi l’interface du réseau social Facebook dont j’ai sélectionné quelques éléments que j’ai ensuite matérialisés. Messages et boîtes de réception, qui étaient alors virtuels, deviennent des objets aux allures de jouets avec une dimension tactile. Ils sont réalisés en bois, en papier ou en terre, des matériaux qui invitent à la manipulation. En effet, aujourd’hui devant nos écrans, le clic est devenue le geste unique (et les crampes au poignet nous menacent). Ainsi, à travers ces nouvelles pièces, une nouvelle palette de gestes peut être envisagée. Des objets manipulables et pourtant… On ne peut pas toucher ces objets. Confectionnés avec soin, ils finissent pourtant par être isolés, sortis de tout contexte. Presque irréels, ils deviennent les composants de natures mortes aseptisées. La photographie les fige, les dématérialise. Ils sont réexpédiés dans une autre dimension.