Je travaille à partir d’une image tirée du film « Le voyage de la Licorne », téléfilm réalisé en 2001, que j’ai beaucoup regardé plus jeune. Sa proposition esthétique capturait tout le fantasme d’un monde féerique en mêlant images de synthèse et décors en carton-pâte. J’aime penser que l’on puisse, à travers cette peinture, projeter l’onirisme qu’un enfant pouvait y voir avant que le regard s’affute, et retrouver un plaisir de voyage-fictif désillusionné.
J’imagine projeter cette image en très grand, peut-être de jour, pour qu’une forme d’effacement joue avec la lumière. Cette idée opère souvent dans mon travail, comme pour créer une forme de mise à distance et marquer une réappropriation de l’image. La peinture pourra elle-même évoluer !