Il y a 2 autoportraits et les autres sont les gingivites d’amis. J’ai aussi peints des sacs poubelles, des plastiques, des chiffons que j’ai vu dans la rue. Je m’intéresse au quotidien et au monde urbain qui m’entoure. Je veux montrer que ce monde est en déliquescence, il est en dégradation et remplis de déchets. Je m’intéresse aux déchets, aux failles, aux marges (que ce soit par les objets abandonnés, le corps malade, où les portraits de personnes appartenant à des minorités en particulier sexuelles). « L’art style termite, ver solitaire, mousse ou champignon, a la particularité de progresser en s’attaquant à ses propres contraintes, pour ne laisser d’ordinaire sur son passage que des signes d’activités dévorante, industrieuse, désordonnée » cette phrase du critique de cinéma Manny Farber que j’ai lu sur le cartel préambule à l’exposition La Morsure des termites au Palais de Tokyo me parle beaucoup, c’est aussi comme ça que je vois mes productions.