Code Source

(Origine et fin d’un monde)

« Code Source » désigne ce qui précède l’image tout en demeurant invisible. Le projet explore cette part cachée qui conditionne la forme finale (un système sous-jacent, à l’œuvre mais rarement perçu). Ici, le code devient métaphore de ce qui fonde un paysage tout en contenant déjà la possibilité de sa disparition.

La série repose sur un dispositif hybride : des images générées par intelligence artificielle sont d’abord produites, étendues et transformées, puis réinterprétées en peinture acrylique. L’IA conçoit et calcule ; la main humaine traduit, rejoue et matérialise. Deux modes de production d’images se confrontent (le numérique et le pictural, la donnée et la matière).

Les tableaux qui en résultent évoquent des paysages en suspens, entre apparition et effondrement, entre vestige et fiction. Monolithes, fragments, horizons instables composent un monde qui semble avoir déjà basculé. Il ne s’agit pas d’illustrer la catastrophe, mais de rendre perceptible ce qui agit silencieusement dans un territoire (forces, traces ou logiques invisibles).

« Code Source » interroge ainsi la condition contemporaine du paysage à l’ère de l’anthropocène : un paysage moins observé que calculé, modélisé ou généré. Ce qui importe n’est plus seulement ce que l’image montre, mais ce qu’elle contient en profondeur (archives, algorithmes, vestiges d’un futur possible). La peinture devient un moyen d’amener à la surface ce que le numérique tend à dissimuler.

Série en cours, « Code Source » poursuit une réflexion sur ce qui est dissimulé dans les images, sur les origines d’un monde et sur la manière dont sa fin peut être inscrite dès sa conception.

 

Origine, 2022, peinture acrylique, 65 x 54 cm.
Monolithe, 2022, peinture acrylique, 61 x 50 cm.

Mise en oeuvre de plusieurs intelligence artificiel (Disco Diffusion, Open ai et ChatGPT)