#open_the_border
Le graffiti nous parle de la fermeture des frontières, l’impossibilité de quitter le pays pour ces citoyens. Si on pose la question: est-ce que les frontières doivent réellement exister? La réponse est – peut-être que oui. Mais si on demande: est-ce juste que l’humain se retrouve derrière la frontière, bloqué dans son pays comme dans une cage? La réponse est – peut-être que non.
send me to a president
Les cartes postales ont été créées pour donner une autre forme aux images. Il y a plusieurs séries de cartes postales : (send me to a friend, send me to a lover, send me to a president) …
Les photos en noir et blanc nous plongent dans l’atmosphere mélancolique et sont bien dessinées graphiquement, tandis que les cartes couleurs (send me to a president) nous parlent des enjeux sociétaux.
L’instant
L’édition L’instant se compose de photos d’événements de la vie quotidienne. C’est pourquoi j’ai souhaité une édition dans un format qui ressemble à un quotidien de presse. Suite à différents échanges aux cours d’histoire de l’art et plus particulièrement de la place occupée par l’art dans la société, j’ai décidé d’imprimer plusieurs exemplaires afin de les diffuser dans des espaces publics comme des “journaux gratuits” pour qu’on puisse les manipuler et partager au gré de nos déplacements. Le papier choisi est un matériau recyclé, peu cher, qui permet une démocratisation de la communication artistique. L’encre s’use rapidement à son contact comme le caractère éphémère de toutes choses.
La “Société” est le thème principal de mes recherches et ma source d’inspiration, elle fait écho à mon cursus universitaire que j’ai suivi à Kiev où j’ai étudié la sociologie. J’essaie d’unir le rapport qu’il y a entre l’art et la société, ses problématiques.
En effet, à mon arrivée en France, les différences qui pouvaient exister avec ce que je “connaissais” en Ukraine ont généré des regards croisés sur un fonctionnement différent à plein de niveaux. L’expérience acquise en Europe m’a inspirée à soulever des problématiques rencontrées dans certains pays de l’Europe orientale.
En multimédia, autour du sujet le “monde d’après”, j’ai interrogé ces décalages. La sensibilisation des problèmes sociaux a été appuyée par différents médiums.
Des autocollants ont été créés en France, écrits en langue ukrainienne afin d’être exposés à Kiev, Ukraine.
L’affichage urbain d’autocollants renvoie à une problématique particulière que ce soit la pauvreté, la crise environnementale, la maltraitance animale et les conflits internationaux.
Une de mes références est le film Samsara de Ron Fricke qui traite de la consommation de masse, des dégâts produits par les conflits et la crise climatique. Une autre source d’inspiration a été le graffiti de Banksy Je serai à la maison pour Noël qui met en lumière la pauvreté et les personnes sans abri. Au sein du projet j’ai sollicité des élèves de l’EESAB. En les photographiant avec des autocollants j’ai créé une nouvelle source de diffusion et de l’archivage du message. Dans ce cadre, j’ai également fait appel à des enfants réfugiés de zones à risques résidant dans mon quartier. Après différents échanges avec eux, nous avons filmé et enregistré le sentiment qu’ils peuvent avoir et éprouver sur des notions morales et des enjeux universels tels que la guerre et la paix, l’amitié etc. Les enfants ont témoigné de l’expérience des conflits qu’ils ont pu vivre.
Les vidéos et les autocollants ont été postées sur une page Instagram #made_in_ukraine_ project créée et dédiée à différents projets sociaux. Les vidéos ont été enregistrées en langue française et sous-titrées en anglais et ukrainien pour élargir le champ de diffusion.
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